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Feignasse et triathlète
7 juillet 2014

Triathlon XS - Le Gardon 2014

Affiche

Distances XS : 250 mètres de natation / 10 kilomètres de vélo / 2.5 kilomètres de course à pied

J’ai participé ce dimanche sur Alès à mon troisième et dernier XS. Convaincus par mon enthousiasme du moment, mes amis Jérôme, Sylvie et Marie y ont fait leurs grands débuts. S’aligner au départ avec eux a été mon grand bonheur de la matinée, parce que pour le reste, çà n’a pas franchement été grandiose.

Vous comprendrez pourquoi en lisant le compte-rendu :

Commençons par le traditionnel point sur ma condition physique. Un mois s’est écoulé depuis le tri du Salagou, sans que je sois remonté sur le vélo. J’ai juste un peu couru et nagé pour m’entretenir. Bien conscient du fait que j’étais trop lourd, notamment en course à pied, j’ai par contre commencé à faire légèrement gaffe (même si çà reste tout relatif en période de coupe du monde) à mon alimentation. Ca commence à payer puisque j’ai déjà perdu un bon kilo et demi, et ce n’est, je l’espère, que le début.

Par contre je suis clairement en manque de sommeil (ahhh les mômes….) et donc pas en grande forme lorsque le réveil sonne à 6h30. Le temps de préparer les affaires, de charger la voiture, et nous filons, avec Julie, retrouver nos trois potes sur Quissac. Le trajet se passe sans soucis et nous arrivons sur Alès vers 8h20. La météo n’est pas géniale. Il fait gris, sans que la pluie ne semble à l’ordre du jour.

Mon ami Jérôme est un vrai passionné de vélo. Il en a d’ailleurs fait son métier. C’est lui qui m’avait déniché ma monture et qui la rafistole au fil de mes cascades. Idéalement dessiné physiquement, il roule et court comme un champion. Son manque d’assurance dans l’eau le bloquait jusque là, mais il semble décidé à se lancer dans le truc avec moi. Trop bien.

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Nous gagnons donc les berges du Gardon et retirons nos dossards assez rapidement. Le parc à vélos, est accessible jusqu’au départ de la course principale de la journée, au format M, programmée pour 9h. La numérotation des emplacements, où tout le monde est mélangé, est bien faite. Je suis proche de la sortie vélo, avec Jérôme, tandis que sa chérie et Marie sont à l’autre extrémité, proches de la sortie CAP.

Le temps de placer le matériel et nous filons assister au début du M (format Olympique : 1.5 / 47 / 10). Autant le dire de suite, la cadre n’a rien d’enchanteur. C’est peut-être lié au temps, mais les berges du Gardon sont plutôt tristounes et le point central du triathlon (départ natation, sortie vélo et ravitaillement final) est situé sous un pont pas très ragoutant au niveau de l’odeur. Bref….on est loin du décor enchanteur du Salagou.

Nous nous glissons tant bien que mal dans l’eau opaque pendant que les athlètes du M en terminent. On nous annonce environ 150 participants au XS. A ma grande surprise, les ¾ ne portent pas de combinaisons. Une fois dans la flotte, la plupart des personnes autour de moi le regrettent amèrement. Pas chaud pas chaud. Ca grelotte sévère.

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Le briefing est donné lorsque la dernière nageuse achève son kilomètre et demi. Nous lui formons une sorte de haie d’honneur bien sympathique. On nous explique alors que nous allons faire un parcours triangulaire, en passant derrière deux bouées avant de revenir au point de départ. A vue de nez la distance n’y est pas. Je ne vois pas les 250 mètres de prévus. De quoi donner le sourire à Jérôme.

La ligne de départ est matérialisée par une bande en plastique rouge et blanche. Je me place en première ligne. Bien motivé. Lorsque le départ est donné, je participe à ma première grande bagarre en tri. Ca bastonne pas mal et les coups pleuvent. J’en donne, j’en prends. Involontairement bien sur. Je me retrouve même au fond de l’eau l’espace d’un instant, un costaud m’étant passé par-dessus.

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Sans paniquer je place ma nage, en me frottant aux autres. Je commence à être pas trop mal lorsque le grand n’importe quoi se produit. 25 bons mètres avant la première bouée, une grande partie des nageurs prend la direction de la seconde, sans même l’avoir contournée !!  Aucun paddle ou canoë de l’organisation ne s’était positionné pour empêcher cela. Du coup je ne peux plus avancer. Les gars à ma gauche coupent devant moi, çà gueule dans tous les sens, et quelques mètres avant la bouée, je suis emporté par la vague. Je ne pourrai pas en faire le tour. Génial….

Je vais ainsi contourner la deuxième dans un joyeux bordel, alternant crawl et brasse, avant d’enfin sortir de l’eau…en me demandant un peu à quoi çà rime tout çà. Ma transition se passe bien. J’ai décidé pour la première fois de me passer des chaussettes. Je mets très vite le casque, les lunettes, le porte-dossard puis les chaussures, et je file enfourcher mon vélo pour 10 bornes. Je suis crédité du 41ème (5’47) temps en sortie du PAV.

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Sur la ligne droite souterraine qui longe le Gardon, je constate immédiatement que j’ai des jambes de folie pour le vélo. On arrive très vite sur une longue montée d’environ 4 kilomètres que je vais grimper à vitesse grand V. Même si je serre les dents, je suis épaté par mon niveau cycliste, après un mois sans avoir posé mes fesses sur une selle. Je double une bonne quinzaine de personnes avant d’arriver seul en haut. Là je ne calcule pas et je me lance dans la descente en face de moi comme un obus, en position aérodynamique. A un croisement, je passe devant une bénévole qui ne me dit rien. Je continue toujours à bloc sur 500 bons mètres, avant d’arriver sur une autre bénévole qui elle m’arrête et me dit que si je fais le XS j’aurais du tourner plus haut…

Dépité, je fais demi-tour et remonte en danseuse jusqu’au carrefour en question où l’aiguilleuse oriente cette fois-ci correctement les concurrents. Elle ne m’avait tout simplement pas vu passer…peut-être occupée avec une voiture souhaitant forcer le passage. Et je me retrouve du coup de nouveau derrière des tas de coureurs que j’avais déjà doublés auparavant. Je termine le parcours vélo boosté par ma colère, en dépassant donc pour la deuxième fois certains participants qui me regardent un peu étonnés…

Au moment de redescendre sur les berges, je me fais reprendre par Jérôme, en mode avion de chasse. Il m’encourage gentiment, sans savoir ce qu’il m’est arrivé 5 bornes plus tôt. Il était sorti 80ème du PAV, après une natation laborieuse et a remonté une ribambelle de cyclistes. Toujours à ressasser dans ma tête ce mauvais aiguillage, je ne suis pas concentré lors de ma descente de vélo, et je glisse sur une flaque douteuse avec mes chaussures à plaques. Me relevant comme je peux, je m’oriente un peu sonné vers mon emplacement que je ne trouve pas. Jérôme s’en rend compte et cherche à me guider de la voix.

Je pose ainsi mon vélo où je peux, avant de voir enfin mes affaires. Je jette mon casque et change de pompes au plus vite. Mais le mal est fait, j’ai encore perdu du temps et je ne reverrai plus Jérôme, qui est déjà lui en train de courir. Le temps de boire un coup et je jette ma gourde aux pieds de Julie, perchée au-dessus du parc. Mon chrono vélo est le 56ème (17’58). En retirant la bonne minute de perdue sur le carrefour maudit, il serait en-dessous du 30ème.

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Certainement un peu cuit nerveusement, j’ai du mal à lancer ma course à pied. Il me faut même attendre le demi-tour pour commencer à accélérer et doubler du monde. Très peu car je suis dans le dur. Je sens mes jambes très contractées. Certainement autant lié à l’effort qu’à la contrariété :)

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Ce qui est sympa sur cet aller-retour de 2.5 kilomètres le long du Gardon, c’est que je croise Marie et Sylvie, étonnamment fraiches et souriantes. C’est chouette ! Ca me redonne le sourire, pour finir tranquillement et saluer ma chérie, avant la ligne. Mon chrono  transition + CAP est le 62ème (13’30). J’ai payé cher mon orientation cataclysmique dans le PAV.

Je suis au final 48ème(37’14), sur 142 classés. Jérôme a terminé 32ème en 35’40. Je pense que j’aurais fini juste derrière lui sans mon sketch sur les hauteurs d’Alès. On a le temps de revenir vers Julie, pour encourager Sylvie et Marie, qui en terminent rincées, mais contentes d’être allées au bout !! Trop fortes les filles !

On se rend tous ensemble vers le ravitaillement final, sous le pont. L’odeur répugnante n’incite pas à s’y attarder, et du coup personne n’y reste. Nous filons donc Jérôme et moi regarder avec admiration les premiers du M en finir, tandis que les filles sont récompensées de leurs efforts par un petit massage ;)

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Bilan :

On ne va pas se mentir, même si je ne suis pas au départ à la recherche de la performance pure, je me prends clairement au jeu des chronos. Et sur ce triathlon, entre la natation tronquée et l’erreur de parcours sur le vélo, mes temps et classements sont faussés.
Avec le recul je m’en fiche un peu, mais sur le moment, en plein effort, çà m’a bien agacé et contrarié. Du coup j’ai brulé je pense beaucoup d’énergie pour rien.

La leçon du jour, soufflée par Jérôme : Regarder la signalisation du parcours vélo sur le sol ou le repérer avant. Pas Idiot…

Au niveau des épreuves, je me sens toujours aussi bien en pédalant, moyen en natation (même si ma puissance me permet de survivre à la bagarre) et très passable en course à pied. J’ai encore du poids à perdre, et de la caisse à prendre.

Concernant le Tri du Gardon lui-même, mon sentiment est au final fort mitigé. Bon…déjà le cadre est beaucoup moins sexy que ceux du Salagou ou de la Grande-Motte, mes deux points de comparaison, mais çà…à la limite….les gens du club d’Alès n’y peuvent pas grand-chose. Ce qui me chagrine plus ce sont les quelques balbutiements au niveau de l’organisation. Franchement, l’épreuve de natation a été ridicule et n’a certainement pas fait la promotion du triathlon comme prévu. Dommage car en plus il y avait moyen de bien faire les choses avec les équipements, balisages et bénévoles présents sur place. Même chose sur le vélo où ne mettre qu’une seule personne sur LE carrefour stratégique de notre course m’a semblé bien léger. Surtout qu’il y en avait beaucoup d’autres ailleurs.
En fait on a clairement ressenti que ce XS n’était pas la priorité des organisateurs. Je peux le comprendre, mais il y a, me semble t’il, moyen de faire un poil plus sérieux quand même.

Si je n’ai donc personnellement pas pris autant de plaisir que sur mes deux premiers triathlons, j’ai adoré partager ce moment avec mes amis (en tant que participants) et ma chérie (en tant que supportrice-intendante-photographe). C’est décidé, nous nous inscrivons avec Jérôme sur le S du Triathlon des Collines (Lac des Vernets – Drôme). Pour franchir un palier ;)
Rendez-vous donc dans 15 petits jours...

Résultats officiels :

Résultat

 

Quelques photos en plus (Merci Julie !!) :

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La photo ci-dessous de Jérôme tapant la main de son fils le montre avec la tri-fonction ouverte sous le sternum.

J'hésite à l'envoyer à l'organisation de la course pour déclassement :)

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Edit du 25/08/2014 :

Une vidéo sur l'épreuve (XS et M) :

La pagaille du départ natation du XS est bien visible à 0:20 :)

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Feignasse et triathlète
  • Est-il possible de faire du triathlon juste pour le plaisir, sans être un acharné de l'entrainement et sans hygiène de vie monastique ? Ce blog devrait apporter un semblant de réponse, puisqu'il va relater ma modeste expérience de débutant.
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